C’est face à la difficulté de nourrir sa famille que Joseph, frère aîné de Jean –la fratrie, qui compte sept enfants, est orpheline de père-, choisit de diversifier l’activité agricole familiale. Il achète un alambic et commence à distiller des excédents de vins de Bourgogne. C’est ainsi que Jean s’initie à la distillation des produits de la vigne, afin de produire des eaux-de-vie.
Valoriser les ressources : l’écologie avant l’heure
En 1911, dans un contexte champenois difficile, Jean Goyard se lance le défi de valoriser les ressources encore exploitables du vignoble de Champagne : il ne comprend pas pourquoi les Maisons de Champagne laissent pourrir les aignes après le pressurage des raisins. Il se lance alors dans la distillation des marcs de raisins.
Pendant les années de guerre, de 1914 à 1918, Jean Goyard est mobilisé sur le front. C’est son épouse Bérangère Mainguet, champenoise originaire de Montmort, qui continue à faire fonctionner la distillerie. Elle souhaitait que, dès son retour du front, Jean Goyard retrouve une affaire de distillation sinon prospère, au moins toujours en activité.